Résumé:
L’âge moyen des patients était de 58,21±13,69 ans, la prévalence de la malnutrition selon l’EGS était 44,76% (rangs B et C : malnutrition modérée et sévère). La durée de séjour (DS) était de 4,14 ± 7,69 jours. La prévalence du risque de malnutrition variait considérablement entre les différents outils de dépistage. Le risque de malnutrition était le plus élevé avec le MUST (52,38 %) et le plus faible avec le MST (22,86 %). Tous les outils de dépistage ont montré une validité modérée/passable par rapport à l’EGS. MUST montre la meilleure sensibilité par rapport aux autres outils. La plupart des aliments consommés étaient fournis par les patients eux-mêmes (78,09 %) et 3,81 % des aliments étaient fournis par le service de nutrition à l’hôpital. Les apports énergétiques étaient faibles avec une médiane de 4805 kJ/jour ; 24,76 % de participants répondaient à 100 % de leurs besoins énergétiques tandis que 13,33 % répondaient à = 75 % de leurs besoins en protéines, sans différence significative entre les patients bien nourris et mal nourris. Les résultats ont montré une grave carence en vitamines et en minéraux. La moyenne des apports énergétiques des repas proposés par les hôpitaux était de 9758,85 kJ et les moyennes des apports nutritionnels étaient de : 106,46 g, 64,95 g et 326,41 g pour les protéines, les lipides et les glucides respectivement. Les résultats ont montré un déséquilibre des macronutriments, une grave carence en graisses saines et en micronutriments. Plusieurs types d'aliments sont absents ou insuffisants, ou proposés dans des types et quantités inexacts dans les menus hospitaliers. Conclusion : en Algérie, la malnutrition hospitalière est une réalité, le traitement de ce problème passe entre autres par l'amélioration des apports nutritionnels des patients et l'examen précoce de leurs 'état nutritionnel à l'aide des outils de dépistage proposés.
