Résumé:
L’étude effectuée sur les thrips (Insecta, Thysanoptera) de l’olivier dans la région de Batna
(Oliveraie de Boumaia) durant la période de 2019 à 2021, en appliquant la méthode de secouage
des rameaux a mis en évidence la présence de 19 espèces. La famille des Thripidae est la mieux
représentée (49 %), par rapport aux Phlaeothripidae (43%), Aeolothripidae (7%) et
Melanthripidae (1%). Parmi les espèces recensées, 6 espèces sont nouvelles pour l’Algérie. En
plus, 4 espèces sont signalées pour la première fois sur l’olivier à travers le monde. Sur les 19
espèces recensées, 16 espèces sont phytophages (92,01%) et seulement 3 espèces (7,99%) sont
prédatrices.
Du point de vue quantitatif, les effectifs sont très faibles et ils n’ont pas dépassé un cumul
de 313 spécimens au cours des trois années d’étude. La variété Sigoise (206 individus) s’est
montré la plus attractive à ces thrips comparativement à Chemlal (107 individus). Les espèces
F. occidentalis, T. tabaci et H. tritici, sont les plus dominantes. Environ 40% de ces spécimens
ont choisi de s’installer sur la partie Est de l’arbre. De plus, l’intensité la plus importante de ces
insectes a été obtenue à des températures moyennes mensuelles comprises entre 10 et 26 C°,
soit au stade floraison pour la Sigoise et au stade croissance du fruit (1er stade) pour Chemlal.
Les taux d’attaque enregistrés sur les feuilles et les fruits des deux variétés sont considérés
comme très limités. Il est remarqué une corrélation positive entre l’intensité de ces dégâts sur
ces deux organes d’une part et les effectifs de F. occidentalis. Tandis que, chez T. tabaci, cette
corrélation positive n’a été remarquée que sur fruits.
Il est démontré également que les attaques des thrips participent dans la dégradation de la
qualité de l’huile et dont son acidité est passée de 1,64% (olives saines) à 5,67% (olives très
attaquées) chez la variété Chemlal. Par ailleurs, il est remarqué que la concentration des
polyphénols et des flavonoïdes totaux dans les feuilles et les fruits de Chemlal est plus élevée,
ce qui explique probablement sa faible infestation par ces thrips comparativement à la Sigoise.
